samedi 17 août 2013

De l'amalgame Crémieux.

Je crois comprendre à quel point je mérite l'étiquette de « robino-soralien » : avec l'acharnement d'un Robin perturbé par l'idée qu'il se fait du tabou nuisible, je fais du soralisme hypothético-déductif. Mais par « robino-soralien » on peut aussi entendre « personne qui ne sait pas de quoi elle parle mais dont la naïveté concerne un sujet proscrit sur le blog de Mézigue, et qui a l'intolérance moins facile que ce judéo-sensible ». Parce que je pense qu'il y a un peu de ça.


« @ FabriceCyborg Vous n'avez rien à dire contre ce que dit de VRAI Shadam alors vous l'attaquez sur sa façon d'exposer ses idées. Vous êtes un minus, un lâche et un crétin ... Comme votre guru ... Et vous êtes également (en plus) un larbin ...
Quant à dire que la grande brêle est "à l'écoute de tout vu qu'il ne refuse JAMAIS d'être critiquer". J'espère que vous plaisantez ... 
PS : Vous qui donnez des leçons de français, feriez mieux de vous relire avant de poster ... »

Ma-gni-fique. Remplacez cet invraisemblable Shadam par un « dérangé » : moi-même, et  appliquez la phrase à Mézigue qui manifeste tellement de difficulté à suivre les judéocritiques  et antisionistes dans une tentative hypothético-déductive qu'on en vient à penser que c'est un zêlé judéo-protecteur.

Mézigue fait preuve d'un militantisme offensif parce qu'il est loin d'être insensible aux phénomènes qui entourent E&R et la Dieudosphère : culte du chef, antisémitisme refoulé, etc. Constatant cela, rigoureusement parlant, qualifier de mépris son attitude à l'égard des bouffons qu'il lynche dans un blog -dont il fait la promotion sur Youtube- est faux. Il ne méprise pas aussi bien que d'autres, sinon il ne répondrait ni à Soral, ni à Robin, ni à un crétin aléatoire comme beni6768, épisode dans lequel on peut apprécier son goût pour la raillerie. Mézigue doit bien être heurté dans sa conception de la république. Pour lui il y a quelque chose qui ne doit pas se faire parce que c'est dangereux et aussi sournois que la montée d'on-sait-quoi en 1930. Il est tout à son honneur de le dénoncer et, espérons-le, d'accepter qu'on puisse critiquer son zêle judéo-protecteur de vierge effarouchée à la moindre mention du tatouage de Wiesel. On dénonce l'antisémitisme et on n'utilise pas des prétextes pour se voiler la face sur ses propre défauts...

Dangereux et sournois, le phénomène E&R et Dieudosphère. Exactement comme ce que je le dénonce ailleurs, mais, semblerait-il, « je ne sais absolument pas de quoi je parle » quand j'évoque l'hypothèse d'un sionisme comme phénomène non-religieux bien que lié au judaïsme...

Heurté le monsieur, consterné par un phénomène du net. Dans le même temps, il me conseille d'oublier la télévision pour m'informer. Il a raison mais ce n'est pas la question : il se fait que la télévision, ainsi que le PAF et la presse, présentent des dysfonctionnements qui ne me laissent pas insensibles. On est donc... dans le même cas. Heurté dans notre citoyenneté. Heurté dans une aspiration à une société républicaine et sereine qui a le pouvoir de servir de carburant à une dénonciation énergique.

Reste à comprendre que si les petits soraliens peuvent perdre leur sérénité et créer une société dangereuse, il en va de même pour les judéophiles. Tout un programme...

Hypothèse (hypo-thèse) :
Consciemment ou non, les zêlés judéo-protecteurs couvriraient ou soutiendraient une pulsion communautaire qui a lieu chez des personnes de pouvoir qui sont proportionnellement nombreux à être Juifs dans les plus haut postes, fait sociologique qui dérange encore plus que les musulmans dans les prisons. Pulsion communautaire qui influe sur les décisions dans le sens d'idéaux rabbiniques ni verbalisés ni même conscients (quoique) mais cohérents avant la culture du progrès. Exemple : radicalisme larvé d'une destruction de Rome (le Quatrième Empire, l'Occident) qui peut prendre une échelle civilisationnelle et symbolique avec le Mariage pour Tous, ou bien créer un conflit de civilisations comme le métaphorise Rav Ron Chaya quand le petit coq profite d'une victoire entièrement due au combat à mort des autres volatiles – excellente personne sans tabou qui raconte aussi comment et à quelle fréquence historique les Juifs sont rejetés des nations, cours d'Histoire purement et simplement antisémite au yeux de notre obscurantisme.

En effet, en tant que détenteur de pouvoir dans le monde associatif, politique, économique, financier, bancaire, journalistique ou artistique, j'influe sur le sens que prend le monde et mon pays.

J'influe vers un modèle républicain respectant les droits de l'homme, ce qui implique logiquement la prospérité du peuple juif. Je peux aussi influer vers la prospérité du peuple juif... ce qui implique logiquement un modèle républicain respectant les droits de l'homme.

Ainsi suis-je dans cet état d'esprit digne d'Adolphe Crémieux rédigeant l'Alliance Israélite Universelle dont les principes ont été résumés dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Cet état d'esprit où je suis susceptible d'annoncer à l'envie sur les plateaux mon attachement inconditionnel à un Israël tirant profit du« printemps arabe »,  intouchable grande nation dont je serais avec plaisir le représentant de la tribu.
Je suis dans cette période de ma vie où aucune de mes actions majeures n'échappe à l'oeil prudent du CRIF auquel je suis invité régulièrement, CRIF qui ne manque pas de noter avec sévérité mon investissement « contre l'antisémitisme » et dans le soutien du peuple juif.
Je suis dans cette période de ma vie où je suis invité à Bilderberg, emblème absolu du progrès, pour connaître les orientations idéologiques les plus commodes et rassurer mon auditoire sur ce que je ne suis pas venu en touriste. Rien ne me force à ouvrir les yeux sur la cohérence manifeste entre le fantasme d'un atlanto-sionisme et l'échange d'idées libre et décent que j'y ai expérimenté.
Je suis dans... etc, tellement d'exemples qui appellent la suspicion. J'ai un salaire après tout, j'y tiens.

Dans cette période de ma vie où au contraire d'avoir un recul analytique ou contemplatif j'ai la tête dans le guidon, je ne fais plus vraiment la différence entre l'idéal rabbinique et l'idéal humain.

Ma pensée est à l'image de ma personne médiatisée : je ne suis pas limpide, je suis trouble, et on a raison de se questionner sur moi dans le cadre démocratique que je partage avec mes adversaires et mes ennemis. Ce même si ces derniers sont des chefs de secte imposteurs ou artistes monomaniaques – dans mes meilleurs moments de rhétorique, je suis moi-même un génie de l'amalgame.

Et je n'ai pas à profiter du zêle de Mézigue et autres judéo-sensibles usant et abusant de l'arme verbale de l' « antisémitisme » ou du « complotisme » pour  esquiver les problématiques que j'ouvre de par mon propre comportement.


Retour à la réalité. Il y a quatre types d'intégrisme dans ma tête de jeune étudiant : néo-conservateur, musulman, chrétien et juif. La plupart des personnes religieuses restent spectatrices devant le processus eschatologique auquel elles croient : un jour l'antéchrist ou al-dajjâl arrivera, il sera comme-ci, comme-ça, bla bla bla, beaucoup de transcendant qui vient expliquer un peu d'immanent. Les Juifs ont juste cet avantage ou cette malédiction : être spectateur des leurs ; avoir d'immanents intégristes au pouvoir encouragés par le système à réaliser leur prophétie. Sans vouloir raconter ma vie, chaque jour qui passe où je suis à la maison plutôt qu'à la résidence universitaire, chaque JT, ma famille se réjouit du train que prend la France et le monde (sans jamais pour autant quitter la culture de l'auto-victimisation perpétuelle, bien sûr), ce qui me laisse toujours un goût amer quatre ans après ma crise d'adolescence parce que pendant que le monde entier s'uniformise sur absolument tous les plans, eh bien là bas, dans les Terres Sacrées, il n'y a pas grande place pour le multi-culturalisme et le black-blanc-beur...





RE : Dieudonné est-il «sympathique» ?


C'est fou ce que l'oligarchie du monde associatif, politique et journalistique et la société qu'elle veut bâtir autour de ses fantasmes oublie vite la charge de la preuve quand il s'agit de sonder le cœur des gens – des sorcières qui sont les cibles de la vindicte oligarchique & qui sont destinées au bûcher.
Comme Weil le dirait : je trouve que vous allez très loin sans aucune preuve. Que dire de Faurisson qui a nié les accusation de négationnisme et d'antisémitisme, et qui s'est présenté comme étant un historien travaillant sans apriori et en accordant au récit des vainqueurs de Nuremberg la valeur qu'il mérite selon lui ?

Pour montrer un négationnisme chez lui, il faudrait mettre en lumière des procédés fallacieux et prouver l'intention négationniste les motivant.

Après cela, comment prouverait-on qu'il est antisémite ? L'antisémitisme est une hostilitée manifestée à la race juive et érigée parfois en doctrine ou en mouvement réclamant contre les juifs des mesures d'exception (voilà une bien meilleure définition que celle de Taguieff à mon goût car cette dernière telle que citée par Mézigue ne fait même pas référence aux Juifs !). Autrement dit, c'est un procès d'intention si on l'applique à Dieudonné ou Faurisson. On remercie Weil qui a raison de nous recadrer. Ouf !


Réponse point par point à un correspondant. (vous me dîtes qd je peux supprimer les précédents billets)

« son usage inconsidéré du mot sémantique qu'il associe d'une façon loufoque à des mots relevant soit de jugements de valeur, soit de considérations psychologiques voire psychiatriques (hystérie, folie, aberration, etc) - »

→ Voilà ce que j'appelle une véritable réponse sur le fond - à son état non développé. C'est une remarque fine mais j'espère que vous déconnez l'ami. Quand le sens des mots change, l'influence sur le jugement de valeur ou sur la réaction psychiatrique est à quelques années lumières d'être négligeable. C'est serait passer outre l'influence du langage sur la pensée.

Evidemment que la facilité à avoir le verdict « antisémite » dépend d'une pluralité de facteurs dont la largeur du sens que l'on a du mot. « Haine vis-à-vis de X » étant plus large que « haine vis-à-vis de X et volonté lui porter atteinte », on est plus susceptible de pouvoir utiliser la première définition pour qualifier quelque chose.


« le fait aussi de son appel à une intellectualité amorale ! » 

→ Mais vous n'êtes pas amoral, monsieur Tamamoche, et ce n'est pas anodin. Vous avez eu une réaction émotionnelle au sujet de Wiesel et vous avez plus de mal à considérer l'abus israélo-phile que la légitimité israélo-phile ; vous refusez de faire un seul petit tour de manège avec l'hypothèse pessimiste. Or, juger avec justice et justesse Dieudonné, Soral et les interlocuteurs dont la naïveté « antisémite » vous irrite, suppose d'avoir la bonne foi et la bonne volonté de les suivre dans des raisonnements hypothético-déductifs qui ne vous coûteraient rien et vous honorerait.

Quand il s'agit de votre « sujet de prédilection », vous êtes systématiquement vindicatif, offensif, porté sur l'ad hom, n'hésitez pas à être vulgaire et trollesque dans certains contextes et êtes légèrement activiste (Youtube). La problématique dont il est question est quelque chose qui vous irrite (à raison) et je ne pense pas nager en plein délire en pointant un manque de sérénité non assumé. On sent la brutalité sous-jacente d'un dogme.

Et dans le même constat, Votre Indolence, permettez-moi de diagnostiquer une malheureuse majusculite chez vous, qui a pour symptôme la trinité : Loi, Histoire, Mémoire.


« ou encore le fait -  preuve de son incapacité à un raisonnement logique le plus élémentaire - de  «déduire»  (!!!) que de ce que ne parlant que de deux bouffons en particulier (Il n'a manifestement pas compris  pourquoi je parlais de ceux-ci en particulier), je ne serais pas capable de voir qu’il existe bien d’autres bouffons par ailleurs, etc, etc, etc »

→ C'est totalement faux. Je prétend qu'il semble y avoir, de manière plus vraisemblable sur les sujets les plus chauds comme Wiesel ou la Shoah, une réaction dogmatique où parler de bouffonnerie vient masquer une quantité de jugement moral plus importante que vous voulez bien le faire penser.

En effet, pour avoir une appréciation éclairée de vos sujets-cibles (Soral, Robin, extrême droite, montée de l'antisémitisme, etc) il faut les articuler dans leur contexte (comme j'essaie de le faire et comme Paresia le fait BEAUCOUP plus facilement que vous). Ceci implique de parler d'avantage des autres bouffons, d'insister sur la bouffonnerie des hommes & coalitions influents, de leur donner un rôle bien plus grand dans vos analyses. Se focaliser sur deux punching ball nommés Soral et Robin apporte une réflexion touchée par la grâce de l'autisme, dans une bu-bulle.


 « Il ose citer Primo Lévi (qu’il écrit aussi Primo Levy …) en défense de son «raisonnement» boiteux et infantile. »

→ Votre Indolence, si je puis me permettre, vous avez omis d'émettre un commentaire.

En tout cas je pense qu'il est totalement stupide d'ériger en tabou les pêchés mignons inculqués par maman et papa. Pas vous ?


« Il serait fastidieux de relever toutes les touchantes naïvetés et/ou bêtises qui s'étalent à travers son long texte brouillon (Comme celle de parler d'émission "d'information" à propos de celle de Taddéï alors qu'il ne s'agit que d'une sorte de salon people à prétention intellectuelle) »

--> Non, c'est un talkshow, je n'ai jamais confondu les deux.


« mais je crois qu'il faut particulièrement souligner celles que l'on trouve dans ce qu'il croit être une réfutation de ma courte définition du racisme et de l'antisémitisme (Ce qu'il appelle ses "interprétations" 1 et 2) . »

--> Très cocasse. Votre définition ne fait même pas référence aux Juifs ! J'ai mieux : l'antisémitisme est une hostilité manifestée à la race juive et érigée parfois en doctrine ou en mouvement réclamant contre les juifs des mesures d'exception.


« J'ai alors immédiatement penser, en lisant ses sottises, à ce "goût des généralités" (On en trouvera une multitude d'exemples ci-dessous dans ses commentaires) dont parle la sociologue Nathalie Heinich dans son livre sur la bêtise »

--> Je n'ai pas cru comprendre qu'Heinich attaquait les tendances à concevoir une pluri-détermination des phénomènes, une interdiction de chosifier les phénomènes et une façon probabiliste d'aborder l'influence de la culture sur le comportement individuel ou collectif. C'est pourtant ce qu'on voit chez moi ; je suis donc sain et sauf ? Je ne suis jamais partisan, je suis toujours dialectique et éclectique, apprenez à lire. Soral est une merde qui apporte aussi choses des intéressantes. Gandhi a tendance à éjaculer sans le faire exprès sur des mioches et pourtant il garde une aura morale de vieux sage de confiance.

Quand j'écrirai sur Attali et Millière vous comprendrez (ou pas).


« Les lecteurs les plus attentifs pourront toutefois noter que ce qui semble, dans un premier temps, être sa foi renouvelée en la solidité intellectuelle de ce que raconte son guru (Il remercie Soral pour ce qu'il fait de "salutaire", sic !), ou ex-guru, semble, en fait, plutôt vacillante (Malgré - mais d'une certaine manière parce que - qu'il termine par des remerciements et le renouvellement de son allégeance au groupuscule sot-raëlien). »

--> Attention ! Vous apparaissez binaire ! N'oubliez pas l'ambivalence de toute chose et de tout homme. La valeur que j'accorde à Soral n'est que relative au manque d'intégrité et probité que je crois estimer quand j'essaie de faire confiance en l'information en France (PAF et presse, toujours la même rengaine). Sans vouloir me répéter, je me dirige alors vers qqun de pas mieux, mais qui constitue une étape de la dialectique.

Comme vous l'avez dit : il n'est pas facile de s'affranchir du PAF au profit des livres exclusivement. Mais il faut comprendre les gens qui sont dans mon cas, et les conseiller au lieu de les rabaisser. Soral, lui, il conseille de lire, et les banlieusards qui commandent l'Histoire de France de Bainville grâce à lui sont les mêmes qui sont simplement qualifiés de pauvres crétins par vous.

Quant à internet je commence à avoir un petit carnet d'adresse grâce à vous. C'est aussi pour ça que je poste. Je n'investis pas de temps si je ne gagne rien en retour. Mes conneries me redirigent vers des articles par le biais de Votre Indolence. Nul intérêt à faire des guerre d'égo, ce n'est absolument pas mon sujet.


« Entre autres imbécillités notables l’auteur du blog indiqué ci-dessus cite Fréféric Delorca parce qu’il croit que je m’opposerais à lui du fait de ce qui serait chez moi une sorte de sionisme militant (Dans son monde infantile si l’on n’est pas antisioniste, au sens où il l’entend, on est forcément pro-sioniste ; ce de la même façon que si l’on dénonce l’antisémitisme on est forcément philosémite) »

-->Vous ne vous opposiez pas du tout à Delorca, qui a fantasmé ce truc çà part vous ?! J'ai juste lancé que la phrase « Le sionisme pose un problème moral au monde comme d'autres formes de (néo) colonialisme » serait passé ric rac sur votre blog. Ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit, enfin.

Ensuite dans mon monde il y a ceux qui ont une vision idéologique du monde, ceux qui s'efforcent de voir la complexité du monde et enfin ceux qui s'efforcent de voir la complexité du monde et des facteurs d'influence de leur jugement. Cette phrase à vomir stylistiquement corrigera votre diffamation. Je veux bien croire que vous intégrez la 3e catégorie et que je sous-estime le danger du phénomène crypto-hitlérien autour de Soral, mais veuillez considérez l'hypothèse que l'on puisse l'écouter sans sombrer dans la haine d'un peuple dans son ensemble. C'est possible. D'autant plus avec l'aide de l'autorégulation des membres d'E&R. Bien des membres ne souhaitent pas passer pour des cons nazis et font les « grands frères » dans les rangs virtuels d'E&R et sur Youtube. Mais la montée est logiquement difficile à éviter :

« On peut retirer à Soral les titres qu'il se donne abusivement mais il restera un écrivain engagé, un « artiste » comme le qualifiait Dieudonné.

Un artiste qui pousse des citoyens de familles chrétiennes, musulmanes, athées ou même « juives du petit peuple » (Soral appelle les Karaïtes du XXIe siècle à le rejoindre)  à lire des livres pour acquérir une conscience politique que la société de consommation est loin de leur apporter. Il est bouleversant de voir ces banlieusards dévorer des pavés sur l'Histoire de France parce qu'ils y ont été motivés par un mouvement politique dont la franch(ouillard)ise n'a aucun égal.

Un souci étant que parmi ces ré-éditions se trouvent des bouquins expliquant et justifiant l'antisémitisme. Ainsi beaucoup de lecteurs sont poussés à avoir dans l'idée de lutter contre l'envahisseur juif... ça y est, je l'ai dit : les ré-éditions de Kontre Kulture et le phénomène constaté chez les sympathisants est comparable à un phénomène années 30 qui dément la prétention de Soral de ne dénoncer que le débordement juif. L'homme dans sa bêtise transforme « débordement juif » en « juif » par paresse dans l'expression orale ou écrite, tandis qu'il n'est pas aidé par la tendance de Soral au glissement sémantique et au confusionnisme. Il suffirait pourtant à ce dernier d'éduquer son public au danger de l'antisémitisme, mais comme il s'appuie sur ce sentiment pour vendre... »

Peut-être que les orateurs & écrivains polémiques comme Dieudonné, Ramadan, Soral, Zemmour, Obertone ou M. Le Pen ont le devoir moral de rappeler des pontifes humanistes essentiels comme l'abjection et l'inacceptabilité du racisme en guise de compensation au trouble qu'ils provoquent - quand ils n'en ont pas aussi l'obligation pragmatique. Mais tirer sur la liberté d'expression n'est pas quelque chose de facile. Nous pouvons être heureux de vivre dans une démocratie où seul l'anti-impérialisme confusionniste est unanimement censuré. Je dénonce la grossièreté de cette censure et l'estime capable de bien pire dans le futur. Il ne faudrait pas que par excès de zêle on censure un nouveau duo du style Négri & Hardt qui étaient rigoureux dans l'anti-impérialisme très généralisant, ou un nouveau Dieudonné sans les provocations très politiques, très douteuses et peu drôles.


« Que vous utilisiez le conditionnel ou pas ne change pas le fait que ce grossier artifice rhétorique qui consiste à prêter à une tierce personne ses propres pensées invalide, de fait, cette partie de votre commentaire »
« Très simple !  Je ne vois pas l'intérêt à ce que, sur mon blog, vous exposiez à nouveau les débilités idéologiques de Dieudonné à propos de ce qu'il appelle le "sionisme". Vous comme lui ne savez tout simplement pas de quoi vous parlez. A la limite un antisémite conséquent comme Hervé Ryssen est plus honnête (et certainement plus intelligent ...) qui ne raconte pas n'importe quoi à ce ce sujet. »

→ Sauf que s'il s'agissait d'une naïveté simplement libérale ou écologiste, je n'aurais pas été censuré/refusé, si ? 
N'y a-t-il pas des « grossiers artifices rhétoriques » à deux vitesses et des naïvetés à deux vitesses ? Réfléchissez avec auto-critique, ENSUITE répondez. Merci.


Vous à Zénoni comme à votre habitude : «  Je répète qu’il faut être soi-même bien peu cultivé, donc souvent jeune, pour trouver qu’il l’est … »

→ Vous n'arrêtez pas avec les phrases de ce genre mais critiquez-vous Soral sur le fond ne serait-ce qu'une fois ? Les sites Esprit68, Les mots ont du sens et le blog de F. Dufoing le font, mais le blog Tatamoche ? Notez que je n'ai pas pour intention de dévaluer votre démarche d'autant qu'elle est une passerelle vers ces sites. Je vise juste à souligner qu'à côté de ce vide sur le fond vous donnez beaucoup, non énormément, de leçons sur internet à coup d'affirmations injustifiées et de taillades ad hom. Dès qu'on est intéressé par Soral et qu'on tombe sur vous, on devient un punching ball. Vous êtes un habitué, non, un acharné de l'ad hom. Je l'ai bien vu. Vos réponses rapides et condescendantes sur divers sites sont constituées d'ad hom aussi insolents qu'indolents et relèvent du troll puisque non constructives mais de nature à prolonger une polémique. Je ne réduis pas Tatamoche à cela mais c'est une tendance.


Par rapport à Céline que vous critiquez audacieusement sur un plan socio-historique selon des suppositions de corrélation entre sont œuvre et l'antisémitisme français, je suis curieux de savoir dans quelle mesure vous corréler les deux points. Quelle serait l'étendue de sa responsabilité, comment il se la partage avec la presse.
J'ai tendance à me demander  « sérieusement, qui tomberai nazi en lisant Céline aujourd'hui ?avec la leçon de l'Histoire entretenue par la mémoire à travers les médias, et tout ? » mais il y a ce Soral qui vulnérabilise, commence en douceur comme Hitler commençait (ça y est, point Godwin...).
Dans tous les cas je ne suis absolument pas dérangé par la qualification de caractères portés par une culture (ceux qui sont exacerbés chez les archétypes, qui sont parfois des intégristes). Ainsi j'accepte sans problème les caricatures des sketchs de Dieudonné et  la majorité des phrases sorties de Comprendre l'Empire par Paresia.

Si l'on s'auto-censure au lieu de pointer les caractères d'une culture de façon décomplexée, alors il sera impossible de construire des diagnostics complets avec des solutions efficaces à la clé. Non, à la place, on n'aura aucune idée de l'influence des cultures qui ne figureront jamais parmi les facteurs explicatifs des phénomènes. Inhibition intellectuelle. Exemples de données sur les cultures : la fraternité et le « communisme sans Dieu » chez les musulmans peuvent expliquer un certain holisme en banlieue, par exemple dans l'analyse de la délinquance de banlieue, en figurant bien sûr à côté d'autres corrélats de toutes sortes ; la culture de la réussite peut en partie expliquer la proportion de Juifs dans les hauts postes ; des orientations économiques historiques et des comportement différents au niveau de l'épargne peuvent s'expliquer en fonction que le pays considéré soit de tradition catholique ou de tradition protestante, etc.

ET OUI J'AI DEJA EMIS DES VANNES OU CA PARLAIT EN TERME DE YOUPINS, ET BEAUCOUP RIS ! Et je suis un admirateur de l'Humour juif. Je regrette qu'il y ait si peu de citations de Tristan Bernard sur Wikipédia :
<< À son départ pour le camp de déportation,
« - De quoi avez-vous besoin M. Tristan Bernard ? »
« - D'un cache-nez. » >>

Quant à votre disqualification de l'humour noir qui serait "encore chaud" (mon propre terme, pas le votre) , elle me laisse perplexe :


« L’humour noir est acceptable si c’est un humour réellement désespéré. Je ne crois pas que nous soyons dans ce cas ici.  Pour être capable d’humour noir, il faut être capable de se distancer de ses propres émotions. »

--> L'humour noir, fait d'états d'âme lucides, serait parasité dans sa pureté par l'émotion ? Déjà de l'humour noir exempt d'émotion, ça n'a pas dû être fait très souvent, ça m'a l'air assez compliqué à mettre en place. Visez-vous l'émotion en soi ou seulement la présence d'animosité envers Israël, vue comme « antisémite » ?
Selon votre définition aux relents assez élitistes de l'humour noir, peu peuvent y prétendre.

« 2) Pour Dieudonné, il est certainement vrai que "son personnage est plus complexe" que ce l’impression que peuvent donner ses façons de réagir. Ceci dit, je ne vois en quoi cela rend moins CONDAMNABLE (et non simplement "criticable") son invitation de Faurisson et le fort détestable sketch dont vous parlez. (Sketch dont le seul mérite est de montrer à ceux qui croient encore que Faurisson n’est qu’un brave type "cherchant la vérité historique", qu’il s’agit, bel et bien, d’un antisémite) »

--> C'est injurieux de parler de sketch « antisémite », enfin ! C'est un mot qui envoie en prison ! Souffrez d'une certaine vision de l'humour où l'on peut rire des intégristes juifs, encore moins critiquable que l'Humour juif lui-même qui se moque des Juifs depuis la nuit des temps. Je ne trouve pas ces sketchs avec Faurisson drôles mais c'est une question de goût et de vue à la baisse de la drôlerie chez l'humoriste. Pas question de l'envoyer en prison ou de l'empêcher de travailler parce que Faurisson incarne un salopard du monde associatif qui abuse de son pouvoir. Pas question non plus de condamner cette humour noir qui ne vise même pas le peuple juif ! (Préjugés ?) Au contraire il est de nature à éclairer le public via un certain angle (je rappelle qu'un artiste a à bon droit sa monomanie). Cet angle sur les salauds joués par Faurisson et Dieudonné lui-même est justement de nature à sortir certains religieux naïfs de JSS de leur aveuglement : ils ont des intégristes au pouvoir pour réaliser leur eschatologie, des délirants comme BHL qui sont des gens qui appellent naturellement le rire ! Les Juifs sont évidemment les bienvenues vu qu'ils ne sont pas les cibles. Vous avez des préjugés nan ? On ressort une idée d'universalisme de Foxtrot.

Je dis cela tout en accueillant avec satisfaction le commentaire de  «Max_Ou » sur les relations du bonhomme.

Questions : est-il possible de rire sur les sujets traités par Dieudonné ? Peut-il y avoir un Dieudonné-en-meilleur ? Assumez vos dogmes s'il y en a.


Par vous-même à Armurier : « Je vous remercie également , mais c’est involontaire de votre part, de m’avoir fait comprendre ce qu’avait certainement à l’esprit les parlementaires quant ils ont voté (à la majorité donc) la Loi Gayssot. Il arrive un moment où, avec certains individus, seule la Loi peut encadrer leurs délires. »

--> Est-il possible d'avoir une historiographie différente de la version proposée sur anti-rev.org ? Y a-t-il des dogmes ? Chez qui ? De quelle nature ? Dans votre tête ? Votre vision normative de la société ? Si vous avez une historiographie définitive j'espère que vous avez quelque chose de solide pour la cimenter. Vous avez sûrement d'excellents arguments, à vous de les développer s'ils ne se résument pas à des dogmes amalgamant entre connaissance et norme.

Je me méfie de cette expression de « Loi », on croirait lire un platonicien. En effet, la minuscule est la règle, la majuscule l’exception. Il faut dès lors éviter de verser dans la majusculite.

Et une « Loi » pour recadrer des délires tels que des sketchs de Dieudonné et Faurisson qui interprètent un intégriste juif au pouvoir ? N'est-ce pas liberticide et complètement attardé ?


 « J’ajoute enfin que Dieudonné, par son attitude désinvolte et irresponsable, insulte la corporation des historiens dignes de ce nom qui ont oeuvré, et qui oeuvrent continuellement, pour que la vraie recherche de la "vérité historique" ne soit pas falsifié . . »

--> Dire cela sans jugement moral rend la phrase plus crédible. En effet, vous prétendez défendre l'épistémè et rien qu'elle mais auriez-vous cette attitude vindicative sur un autre sujet d'Histoire ?


« Vous devriez vous interroger plus avant sur la notion de «tabou». Cela vous éviterait, peut-être de reprendre sans savoir, au risque de passer pour un perroquet,  cette antienne de l’extrême-droite paranoïaque sur «Le tabou» qui, d’après leurs fantasmes débiles règne dans nos sociétés démocratiques. »

--> Allons bon. Qu'est-ce que vous pouvez m'apprendre sur le tabou contemporain dans notre PAF et notre presse, vous qui sembliez si sûr que Soral a déjà été invité à la télévision passé l'année 2010, ce dont je doute fortement car c'est l'année de « blacklistage » vraisemblable du « libre-penseur » Taddéï. Vous avez en effet écrit :
« - Soit ce sont des émissions ou extraits d’émissions (télévisées ou radiodiffusées) à laquelle cette marionnette du PAF a été invité (on notera à ce sujet qu’Alain Soral est un ce qu’en bon français on appelle menteur quant il prétend n’être jamais invité). »


 « A propos de Soral et de ses partisans, on peut parler de "secte" politique dans la mesure où en amont du discours politique plus ou moins cohérent il y a la nécessité d’une adhésion globale et obligatoire à la doxa du guru (On a vu, à travers quelques exemples fameux, ce qu’il en coûtait de contester la parole du "chef" …) »

--> Tout est virtuel sauf en conférence. Là, on peut se prendre une petite humiliation« profe-sorale » assez sadique. Dans le futur, à un autre stade où l'esprit critique serait encore plus neutralisé au sein de la structure, la sanction pourrait effectivement changer de nature, c'est ce que vous pensez ? On imagine bien une tentative de révolution peu ou proue -fatalement- royaliste avec Soral et une évolution des règles de la structure E&R pour s'adapter à son évolution fonctionnelle. Ils parlent d'ailleurs concrètement de révolution dans des conférences récentes sur un hommage à Chavez et sur la monarchie.


« Ce que vous ne comprenez manifestement pas est la stupidité  qu’il y a à poser toute question politique à l’aide d’une grille à deux carreaux :  judéophile ou judéophobe. »

--> Il faut bien verbaliser les tendances qui peuvent être nuisibles à la lucidité, à la justesse, à la grandeur d'un discours ; c'est ainsi que je parlerais de tendance judéophile ou "judéo-protectrice". Ainsi il n'y a pas de "grille" réductrice, juste la qualification d'une tendance perçue. Tendance dans laquelle on se contente de la vraisemblance pour pointer un sentiment raciste anti-juif (ou ce qu'on nomme « antisémitisme ») et où tout débordement dans l'amour d'Israël est laissé de côté comme un concept constamment refoulé ou non-acquis. Permettez-moi de trouver cela assez incongru, laxiste et d'y voir une négligence.

Vous m'aviez enfin répondu sur le combat de Dieudonné et vous avez effacé votre post qui relate la légitimité évidente de l'amour d'Israël par les siens, juste à cause de la note aigrie que j'ai postée sur mon blog.


« -  Ecrire que je ne peux lire Nabe «sans vomir» (Qu'en savez-vou ?) est soit une stupidité, soit un mensonge, choisissez ! »

--> Vous semblez avoir du mal avec les points d'interrogation : " Êtes-vous capable de lire Nabe sans le vomir ? Parce que [le cas échéant] vous devriez vous forcer. "


« Question : Quelqu’un vous a-t-il déjà fait remarquer que vous souffrez peut-être d'un « trouble du langage» ? (Compréhension et formulation troublées) »

--> Sur le billet sur AdB j'ai fait des legos avec les concepts d'une connaissance fraîchement acquise, pas de trouble du langage. A l'école je manie l'opérateur, la fonction, le numérateur etc ; je considère le langage comme un outil (le concept étant une cristallisation purifiant le langage), quelque chose dont je n'ai pas tendance à soigner l'esthétique ou, plus important, la commodité. Ce alors même qu'il semblerait que j'aie à faire à un interlocuteur qui a besoin d'une expression commode, besoin sans lequel il ne serait pas complètement perdu en me lisant et pourrait au moins reprendre et critiquer des parties de mes constructions de legos.

Votre compréhension du langage n'est pas très rentre-dedans, c'est le moins que l'on puisse dire si l'on veut euphémiser. Vous ne vous donnez jamais la peine de tenter une supposition sur le sens que je donne à mes expressions, comme si le sens des mots ne dépendait pas un peu du contexte et de l'auteur.

Certes, « pensée hitlérienne » ne veut strictement rien dire pour qui ne tente rien, pour qui n'interprète en fonction du contexte. Vous ne devez pas être très bon dans la compréhension écrite de l'anglais ou de toute autre langue moins riche que le Français ; en effet je me dis que vous auriez peut-être développé une manière de lire laissant plus de place à l'interprétation.

Me reprocher de ne pas savoir m'exprimer quand on a soi-même une façon de lire exceptionnelle peut mettre en doute la certitude que je ne sais pas m'exprimer. Ma non-maîtrise de certains concepts est loin d'être incompatible avec l'éventualité que vous preniez beaucoup trop de pincettes dans votre lecture univoque. Pour refaire un clin d'oeil à l'expression de Kant dont j'ai lu des lignes, votre lecture ne supporte pas les incertitudes.

Sans compter que vous avez aussi des moments de grande clarté : " Alain Soral est onto-psychologiquement un frimeur. "

Sur le sujet de la drogue que je ne risque pas de toucher et d'un éventuel trouble du langage, vous n'avez jamais été aussi bon dans le comique :
Vous m'avez cité :
« (...) à vous lire : les membres d'une communauté peut-être vi times mais jamais responsables d'une faute ayant un lien avec leur appartenance »

Puis vous m'avez demandé « Où est le sujet, où est le verbe, quel est le complément d’objet ?  Qu’avez-vous voulu dire exactement ? »

Parce que monsieur l'indolent n'a pas du tout fait l'effort de corriger ce qui n'est qu'une banale et évidente faute de frappe : à savoir que les membres d'une communauté PEUVENT être victimes.

Ca vous a d'ailleurs peut-être échappé mais en terme de fautes de frappe vous êtes vous-même une source d'inspiration pour des générations et des générations :
  • Le 15/08/13 à 19:18 : " Il est certain que si vous voulez avoir un petit espoir qu'il vousrépondre, il vaut mieux que vous appreniez à mieux vous exprimer   "
  • Le 15/08/13 19:18  " Si vous n'arrrivez même pas ni à vous souvenir , ni à vous relire, je comprends mieux que vous soyez perdu.  "
  • Le 16 août 2013 20:20 : « Entre autres imbécillités notables l’auteur du blog indiqué ci-dessus cite Fréféric Delorca »
  • il y a 6 mois sur Youtube : « Sachez tout de même que j'ai en toutes écrites la même chose sur le net et indiqué à BL à quoi endroit. J'attends encore qu'il m'attaque pour diffamation ... »
Je cite ce sur quoi je suis tombé il y a cinq minutes mais j'ai d'autres souvenirs d'infinitifs incongrus et de mots oubliés. Ca arrive à tout le monde la faute de frappe.

Quand on voit votre goût pour la confrontation avec des débiles, on se dit que vous auriez dû naître plus tard. En plus d'être moins coincé du cul vous auriez fait un parfait troll, huhu.


Vous qui êtes actif dans l'offensive (documentée!) envers Soral sur internet, je vous remercie et vous encourage à cela depuis le début au nom de ma dialectique de lecteur d'E&R en attente de recul, et sachant que nous sommes nombreux à être dans cette saine volonté de prendre du recul. Vous avez rencontré le bonhomme en étant membre de la ND. Vous qui êtes si chatouilleux aujourd'hui avec le fascisme et le racisme larvés, comment avez-vous pu fricoter avec les gens-là ? A lire l'activiste que vous êtes aujourd'hui, la prise de conscience s'est peut-être faîte dans un contexte violent. Y a-t-il eu conflit, dispute ? Est-ce qu'on peut facilement être AUSSI chatouilleux sur ces points alors même qu'on a fait parti de la ND, sans qu'il y ait derrière une désillusion très brutale ? Peut-être une illusion très forte d'abord, puis la conscience d'avoir été manipulé par les sortilèges sophistiques qui sont commodes dans ces milieux ?


jeudi 15 août 2013

Interrogations sur celui qui a le pouvoir d'effrayer Attali et Soral.





Alain De Benoist n'est pas un nationaliste, il préfère l'échelle régionale. Il n'est pas un républicain : il préfère le concept d'empire à celui de république pour faire passer la diversité culturelle devant l'uniformité de celle-ci. En Europe, il n'y a plus de cohérence entre une ethnie et un ou plusieurs drapeaux de l'  « Europe des 100 drapeaux », c'est-à-dire entre une ethnie et un ou plusieurs folklores régionaux. Factuellement, les ethnies cohabitent et se mélangent dans ce qu'on appelle le métissage. A quoi l'empire fédéraliste "aux 100 drapeaux" ferait-il correspondre chacun de ses drapeaux ? AdB conçoit-il une assimilation d'échelle régionale ou bien est-il mixophobe ? Je vais y revenir mais d'abord distinguons-le des nationalistes.

Qu'est-ce qu'on reproche à des types comme lui ? Qu'en prenant de l'ampleur et du pouvoir ils risquent de forcer à la séparation de gens qui concrètement sont déjà liés dans une communauté politique, liés par une citoyenneté, et qui veulent continuer à vivre ensemble ? Et d'ailleurs quand on y pense, même un assimilationniste nationaliste aurait une forme de désapprobation, de ressentiment ou de crainte vis-à-vis de la menace d'une séparation entre hommes liés sous une culture monolithique d'échelle nationale, dans le cas où ce nationaliste était universaliste et trouvait beau cette façon dont l'idée vainc le charnel, comme chez Zemmour et Soral, mais contrairement à un raciste.

Certains disent que la France c'est une question d'idée, pas seulement de charnel. L'idée permet le black-blanc-beur, pas le charnel. Soral et Zemmour, à partir d'une échelle nationale à laquelle ils sont fermement attachés, permettent le b-b-b vu l'importance qu'ils donnent à l'imaginaire collectif comme socle communautaire, au contraire des pensées qui insistent sur les différentes ethnies. Là où on insiste sur les différentes ethnies, c'est par exemple chez les extrêmes politiques identitaires à droite ou diversitaires à gauche, ou dans l'ethno-différentialisme qui est le contraire de l'universalisme. On aurait un AdB ethno-différentialiste tandis que Zemmour et Soral comprimeraient l'universalisme dans la séduisante culture française.

Eh bien AdB approuverait-t-il un b-b-b de région ou, dans le respect de l'altérité, appuierait-t-il sur la nécessité que les black et les beurs aillent gentiment rejoindre d'autres systèmes institutionnels sur d'autres territoires? Des systèmes adaptés à leur différence anthropologique ? Ethnique ?

Lui qui avait promis d'en finir avec le racialisme, comment articule-t-il blacks, blancs et beurs sur les empires du globe ?

Finalement AdB ne serait-il pas un intellectuel qui réconcilie des contraires via le champ lexical de l'empire - préféré à la république en ce qu'il exclue l'uniformité culturelle ? Récupérant des communautariens, mais qui devraient peut-être accepter un critère ethnique lié à la culture à la base de l'identité ? récupérant des réactionnaires, mais qui devraient accepter l'anti-jacobinisme, le fédéralisme et l'échelle régionale comme base de la culture définissant le socle identitaire ? ainsi que des racialistes qui devraient faire avec l'ambiguïté pusillanime de son "ethno-différentialisme" ?

AdB n'est-il pas susceptible d'apporter méfiance ou crainte à un ensemble finalement très grand de sensibilités ? Presque toutes les sensibilités, quand ils réfléchissent aux contradictions de la Nouvelle Droite dont il est l'un des piliers ? Un AdB pour les effrayer tous ?

Comment un fédéralisme régionaliste pourrait-il s'appliquer aujourd'hui ? AdB accepterait-il de concevoir qu'on puisse actualiser le régionalisme, en prenant en compte l'urbanisation, les sous-cultures banlieusardes merdiques, etc ? Ou bien faudrait-il nécessairement puiser ses références dans le passé, tout comme Zemmour et Soral le font avec la troisième République ?

Je vais commencer par apprendre à écrire. Ensuite je penserai au mail direct.

mercredi 14 août 2013

C'est ça, le monde de domination qu'on veut. [Billet de qualité médiocre]

Nouvelle proposition d'un interlocuteur, Mézigue :

« «L’argument», disant qu’il ne faut pas confondre «nazi», «fasciste» et adepte du soralisme qui ne serait «antisioniste» que par souci d’indépendance de la nation, ne tient pas. »

Alors personne ne bénéficiera jamais d'une information juste et humaniste selon laquelle le vice et le délire peut aussi exister chez des êtres humains juifs et personne ne pourra jamais se représenter qu'un descendant des camps puisse tromper et abuser. C'est ça, le monde de domination qu'on veut. Merci Mézigue.

Excellent article qui dégomme un tabou grossier (« qu'un juif puisse abuser », oui c'est ça le tabou) : http://www.egaliteetreconciliation.fr/Qui-est-Frederic-Haziza-19542.html#forum491806

Je n'ai jamais eu besoin de Sot-Raël pour être heurté par le tribalisme, la bassesse et l'incompétence crasse de cet imposteur arrogant d'Haziza, ce Sayanim bas de gamme soutenu par l'ensemble des acteurs médiatiques dans un obscurantisme moraliste dégueulasse. Egalité et Réconciliation me rappelle juste des faits, comme doit le faire l'information - orientée, avec ses centres d'intérêt, certes, mais qui complète d'autres sources d'information ayant d'autres centres d'intérêt. E&R m'aide à verbaliser sur des sujets tabous. Sans les tabous nuisibles, sans la pensée unique, sans le politiquement correct et sans le lien grossier entre presse et intérêts capitalistes de quelques vieux engraissés cumulards et idéologues, les éditos de la presse suffiraient largement à m'ouvrir l'esprit sur les différents grands sujets. Mais ce n'est ni le pays ni le monde dans lequel nous vivons.

En conséquence, merci E&R et vive ce site. Dialectisons avec l'antithèse proposée par les sites dissidents.

Dieudo commence à parler de révolution concrète ? Eh bien en route pour l'équité démocratique. En cas de victoire, l'intégrisme soralien, par sa grossièreté et sa franchise, serait beaucoup plus facile à combattre que l'activité sournoise d'inquisition subtile et de pourrissement du débat démocratique qui sont parmi les fléaux que nous connaissons actuellement. (Je respire, je me calme.)

Je suis sous le coup de l'émotion : Haziza est le symptome d'une tentation humaine presque transhistorique puisque les Juifs constituent le squelette de l'Humanité, un potentiel colossal de vices dissimulés dont il est pourtant interdit de parler ! Je ne suis pas antisémite : l'être humain => vice => nécessité d'en parler => pas de tabou dans le débat public. Je ne peux raisonnablement pas soutenir financièrement Soral avec une donation parce que j'ai beaucoup trop de désaccords avec ce délirant mais l'état kafkaïen des médias obscurantistes français œuvre instamment à m'y pousser...

Allez on termine par un extrait de Primo Levi histoire de glisser une petite quenelle à un tabou toxique :

« Je ne doute pas que tu ne suives mes traces, et ne deviennes arracheur de dents comme je l’ai été, et comme avant moi l’ont été tes aïeux. Il faut donc que tu saches que la musique est nécessaire à l’exercice de nos fonctions. Plus la fanfare déploiera d’entrain sur le lieu des opérations, plus tu seras respecté et plus la douleur de ton patient s’atténuera... En aucun cas tu n’avoueras avoir extrait une dent saine ; au contraire, tu profiteras du vacarme de l’orchestre et de l’étourdissement du patient, pour extraire séance tenante la dent malade. Rappelle-toi qu’un coup rapide et franc sur l’occiput tranquillise le patient le plus récalcitrant sans que le public s’en aperçoive. Rappelle-toi encore qu’un bon arracheur de dents a soin d’avoir près de son estrade une voiture prête et les chevaux attelés.
Nos adversaires nous narguent en disant que nous nous entendons à transformer la douleur en argent : les sots ! C’est là le meilleur éloge de notre magistère. Selon l’humeur que tu flaireras dans l’assistance, ton discours pourra tour à tour être plaisant ou austère, noble ou vulgaire, prolixe ou concis, subtil ou grossier. Il est bon en tout cas qu’il soit obscur, car l’homme redoute la clarté. Rappelle-toi que moins tes auditeurs te comprendront, plus ils auront confiance dans ta science... Et jamais, dans tes propos, tu n’appelleras les choses par leurs noms. Tu ne diras point dents, mais protubérances mandibulaires, ou tout autre bizarrerie qui te viendrait à l’esprit. Tu n’appelleras pas l’argent, argent, et moins encore les tenailles, tenailles, tu ne les nommeras point, pas même par allusion, et tu les déroberas à la vue du public et ... du patient.    

De tout ce que tu viens de lire, tu pourras déduire que le mensonge est un péché pour les autres, et pour nous une vertu. Le mensonge ne fait qu’un avec notre métier : il convient que nous mentions par la parole, par les yeux, par le sourire, par l’habit. Non pas seulement pour tromper les patients, tu le sais, notre propos est plus élevé, et le mensonge, et non le tour de poignet, fait notre véritable force. Avec le mensonge, patiemment appris et pieusement exercé, si Dieu nous assiste, nous arriverons à dominer ce pays et peut-être le monde... Je ne le verrai pas, mais toi tu le verras : ce sera un nouvel âge d’or. Il nous suffira, pour gouverner l’État et administrer la chose publique, de prodiguer les pieux mensonges que nous aurons su, entre-temps, porter à leur perfection. Si nous nous révélons capables de cela, l’empire des arracheurs de dents s’étendra de l’Orient à l’Occident jusqu’aux îles les plus lointaines, et n’aura pas de fin »Primo Levi, Lilith.

Billet émotionnel, lisez les autres.

Il ne s'agit point d'être docte mais juste de bénéficier d'un système médiatique équitable.

« Alors que reste-t-il ? Que je ne connaitrais pas assez bien le sujet  (Hypothèse que 
> vous avez évoquée implicitement) ? »


Ca, c'est un bout d'email. Incompréhensible tel quel, il signifie que mon interlocuteur Mézigue met en avant l'hypothèse qu'il n'en sache pas autant qu'il le faudrait sur nos médias, lui qui ne regarde pas l'athee-levy-sion.

Il a eu beaucoup de mots du genre « vous ne savez pas qui je suis » et « on voit bien que manquez de culture, de maîtriste du sujet et que vous encore tout à apprendre sur ce qu'est une argumentation bien construite ». Il ne cesse de s'étaler sur les compétences des uns et des autres : les lecteurs d'E&R ou de son propre blog http://tatamoche.blogspot.fr/ , les différents intellectuels sérieux qui ne comptent aucun défenseur de Soral dans leur rang, etc.

Cela brouille notre échange parce que ce n'est pas la question. Nos sommes tous perfectibles et nous avons presque tous une culture insuffisante. Mon sujet, c'est : comment m'informer ? Le fait est que nous vivons dans une société qui se prétend démocratique et que nous baignons dans un système médiatique qui comprend des personnes et des journaux qui font autorité et qui passent pour neutres et intègres. C'était ainsi que je m'informais avant de découvrir des sites dissidents. Alors oui je ne connais pas grand chose de « ces étroits et très orientés sujets idéologiques » à part ce que je glane sur YouTube, mais je cherche à m'informer, là est la question.

Or le PAF et la presse suffisent-ils à nous apporter une information fiable ? Certainement pas, c'est factuel. J'ai soudainement envie de parler de pensée unique façon moyen-âge et de tribalisme dissimulé dans la civilisation la plus pointue. Le préjugé, de nos jours déterminé par des intérêts marchands, des idéologies post-68ardes et une compassion aveugle pour des pleurnichards juifs dont le Talmud magique transforme parfois l'eau en gaz et le gaz en or, le préjugé dis-je, est savamment cultivé. Au grand dam des journalopes, il leur arrive d'avoir à aborder le sujet de Dieudonné akka Satan, et quand elles en parlent, j'ai le malheur de subir cette tendance immodérée qu'elles ont à considérer l'anti-sionisme comme une irrévérence en soi, une atteinte à la moralité qui fait immédiatement de vous un provocateur, un insolent. Ces cruches confondent, consciemment ou non, sionisme et morale publique occidentale – qui sont peut-être consubstantiels dans leur cœur, mais cela les concerne exclusivement.

L'interlocuteur Mézigue manque d'information, tout comme j'en manque, tout comme nous en manquons. C'est pour cela que nous avons besoin d'une diversité des sources d'information. Le tabou n'a pas à être totalitaire ; des sources d'informations alternatives qui ne prennent pas en compte ledit tabou doivent exister et ainsi apporter un angle fécond et utile en ce qu'il est à la fois différent et sérieux. * Ces entités non-conformes ont pour rôle d'apporter matière à notre éclectisme de citoyens en manque constant de recul sur les choses. Et, cela va de soi, il y a une nécessité d'équité démocratique pour que les sources d'information bénéficient de leurs droits fondamentaux.

Or, au contraire de baigner réellement dans l'équité dont nous avons l'illusion, nous subissons l'oeuvre d'une inquisition moderne et subtile qui use et abuse de l'incrimination abusive. Le téléspectateur est obligé d'adhérer aux disqualifications puisqu'on l'a éduqué en prévision de cela. L'antisioniste ou le judéocritique est très facilement « antisémite », même sans provocation à la Soral ou à la Dieudo. Celui qui OSE mettre le machiavélisme du gouvernement américain sur la table est un antiaméricaniste primaire alors tel un Guy Millière on le diabolise par la force du mot-mantra « complotiste » : prenez l'exemple de Bigard qui ferme sa gueule aujourd'hui parce que le machiavélisme américain domine la République française par le terrorisme intellectuel d'idéologiques écrivant la ligne éditoriale des médias et de la politique. En outre, la pensée d'échelle nationale faisait même de vous un « fasciste » mais la télé se soigne sur ce point-là, capable de comprendre le souverainisme contrairement aux attardés de militants d'extrême gauche qui sont encore capables de fustiger Chevènement ou d'empêcher Etienne Chouard de travailler.

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* Exemple : l'enquête sur Elie Wiesel qui refuse de montrer ses tatouages et qui est dénoncé par un Juif Hongrois qui survécu au camp, Nikolaus Grüner, amis d'un certain Lazar Wiesel tuberculeux pendant le drame. Le fait qu'il y ait tabou, en soi, est une inacceptable atteinte à notre droit fondamental de nous informer de nous exprimer !